Sapin de Noël, ou pas?

Chaque année à l’approche des fêtes de Noël, de nombreuses personnes se posent la même question: vais-je devoir acheter un sapin pour suivre la tradition et faire plaisir à mes enfants, contribuant ainsi à une forme de consommation et au sacrifice de milliers voire de millions de vies végétales? Ou puis-je trouver une alternative conforme à mes valeurs?

J’avais envie aujourd’hui de faire le point sur les possibilités qui s’offrent à nous. Mais avant d’apporter des éléments de réponse, il convient d’y mettre du sens en se penchant sur les origines de cette tradition.

Retour aux origines

Décorer un sapin, peut être bien plus qu’une simple tradition familiale de décoration de fêtes lorsque l’on se penche sur son symbole et ses origines. En effet, il faut savoir que les fêtes chrétiennes de la nativité et de Noël datent du IVème siècle, période de christianisation de l’Europe. Elles remplacent alors progressivement les différentes célébrations du solstice d’hiver ( Yule pour les peuples nordiques et germaniques, Mithra pour les zoroastres, Saturnales chez les romains ou Alban Arthan pour les peuples gaéliques). On célèbre dès lors la naissance du Christ au lieu de celle de la lumière du nouveau cycle annuel qui jaillit dans la nuit de l’hiver, tout en restant dans le thème de la nativité et en conservant certaines anciennes traditions païennes.

En effet, en cette période, alors que les nuits sont les plus longues, que la nature est totalement endormie, il a toujours été considéré comme important de se rappeler qu’elle n’était pas morte pour autant. Pour cette raison, les foyers étaient décorés de tout ce que l’on trouve de coloré dans la nature: le lierre, le houx, le gui mais surtout le sapin qui est l’un des seuls arbres à ne pas avoir perdu ses aiguilles ou son feuillage. Un rappel donc que les espoirs en des jours meilleurs sont permis. Si ajouter de la couleur, de la joie et de l’espoir dans l’obscurité de l’hiver nous fait du bien, c’est également l’occasion d’honorer le roi de la forêt et à travers lui la vie sauvage en l’accueillant chez nous quelques temps.

C’est là que nous nous trouvons confrontés à la question éthique de sacrifier une vie (quand bien même elle soit végétale) pour honorer tout une espèce. Nous pouvons y consentir ou trouver des alternatives. Parmi elles, comme nous le verrons, l’option d’un sapin artificiel est à écarter pour des raisons écologiques. S’offrent alors à nous la possibilité de faire appel à un arbre en pot ou de carrément s’en passer. Commençons par la question du sacrifice.

Une vie offerte à une noble cause

Dans de nombreuses croyances et traditions il est question de faire des sacrifices pour les dieux ou esprits. Une forme d’offrande très courante qui marque un effort et un renoncement, qui nous en coûte bien plus qu’une simple dépense d’argent. La valeur de ce que l’on offre est alors proportionnelle à l’effort fournit.

Consentir à sacrifier la vie d’un sapin peut prendre alors beaucoup de valeur et de sens. On peut le faire à contre coeur mais pour une noble cause, dans la conscience, et en honorant la vie qui a été donnée. Lorsque l’arbre a été planté dans ce but et le respect des modes de cultures écologiques, il convient à certaines personnes. Cette solution permet d’apporter la présence d’un sapin décoré pendant les fêtes pour le plus grand plaisir de nos enfants, de notre entourage et de nous-même.

Mais si le sacrifice d’une vie reste trop important, alors il est préférable de songer à d’autres options. Et si pour vous il est difficile de concevoir Noël sans sapin, alors pourquoi ne pas le garder en vie?

Et pourquoi pas un arbre en pot?

Cette option est probablement la plus intéressante. Elle permet d’accueillir un arbre le temps des fêtes, tel un invité, et l’honorer tout ce temps avant de lui permettre de poursuivre sa vie. Il faut toutefois rester attentif à certains détails.

Premièrement, dans le cas d’un achat, sa croissance sera limitée si vous le gardez en pot. Vous l’empêcheriez de s’épanouir, ce qui serait dommage. Pourquoi ne pas le planter ensuite en pleine terre, en forêt, ou plus simplement le louer à une entreprise qui s’en occupera au printemps? Autre contrainte de l’achat d’un arbre en pot: sa résistance au gel. Car les fêtes une fois passées, le placer à l’extérieur peut être dangereux pour lui selon les températures négatives atteintes dans votre région. La location reste donc ce qu’il y a de plus simple. Et si elle vous semble coûter un peu cher, considérez-le comme une offrande et un sacrifice à consentir pour préserver un vie.

Les sapins synthétiques: une mauvaise idée

D’un point de vue écologique, cette option n’est pas du tout intéressante selon diverses études. Faits de plastique et de métal, sans compter l’emballage et le transport depuis l’Asie, même au bout de 6 ans, le bilan carbone demeure encore deux fois et demi plus important que l’utilisation d’un vrai sapin. Une solution à éviter donc si l’on veut prendre soin de notre planète!

Se passer de sapin

Si la présence d’un sapin chez vous ne vous semble pas indispensable, ou que vous ne disposez que de très peu de place chez vous, pourquoi ne pas vous en passer? Une décoration faite de branches, de pives, de houx et lierre peut très bien faire l’affaire. Vous pouvez également inviter la forêt chez vous grâce à des huiles essentielles, ou en brûlant quelques gouttes de résine récoltées sur un tronc…

À travers cette réflexion, j’espère que vous trouverez la solution la plus adaptée à votre situation et vos besoins. Grâce à elle, je vous souhaite de pouvoir apporter couleurs et joie durant cette période de l’année, et fonder également beaucoup d’espoirs d’en tout ce que la nouvelle année pourra vous offrir.

Laisser un commentaire

Soutien d'exploration

Je serai heureux de pouvoir t’apporter mon aide si je le peux. Pour le savoir, parlons en!

Écris moi quelques mots et je te répondrai dans les plus brefs délais.